Bienvenue chez les Ch'tis
C'est fait, après plusieurs tentatives infructueuses dûes à des salles combles, j'ai enfin pu visionner Bienvenue chez les Ch'tis.
Ce deuxième film de Dany Boon avec entre autres lui-même, Kad Merad, Zoé Félix, Annabelle Marivin, Philippe Duquesne et Guy Lecluyse est une pure merveille.
L'histoire nous raconte la mutation de Philippe Abrams, pur sudiste et directeur d'un bureau de poste à Salon de Provence, à Bergues près de Dunkerque dans le Nord. Armé de ses préjugés envers cette région et sa population le voici parti en enfer (quoiqu'en enfer les températures sont plus clémentes)...
Mais avais-je vraiment besoin de vous présenter l'histoire du film alors que plus de 12 millions de spectateurs ont déjà vu Bienvenue chez les Ch'tis et que ceux qui ne l'ont pas encore vu en ont obligatoirement entendu parlé?
Ce film est un véritable remède contre la morosité avec sa succession de scènes hilarantes. J'ai particulièrement apprécié la tournée du facteur avec un Dany Boon et un Kad Merad au meilleur de leur forme.
Michel Galabru fait une petite apparition au début du film en tant que sage qui décrit le Nord, il est irrésistible avec son accent du sud et ses préjugés. C'est à partir de cette intervention que le public dans la salle s'est lâché. Bon, il y avait sûrement du chauvinisme car j'ai assisté à la projection sur Lille. Cependant à entendre les récits depuis l'ensemble de la France je peux affirmer que c'est universel.
Dany Boon a réussi son coup en nous proposant la découverte de la culture Ch'timi, en luttant contre les préjugés tenaces sur le Nord et en les assumant. De plus le film ne met pas en confrontation le Nord contre le Sud mais les réunit sur même pied d'égalité dans cette savoureuse aventure.
Bien sûr certaines scènes sont exagérées comme celle avec Maroilles, café et chicorée au petit déjeuner; personnellement je ne connais personne qui commence la journée ainsi, mais cela doit sûrement exister. De plus j'ai l'impression que Line Renaud se force pour retrouver l'accent de sa région.
De plus Dany Boon nous montre que des dialogues bien sentis, des idées originales et surtout l'envie de faire plaisir au public suffisent pour réaliser un très bon film, pas besoin de sommes pharaoniques (vous voyez à qui je fais allusion). Autre succès, il réussit à faire revenir dans les salles obscures des personnes n'y étant pas venues depuis des années.
Petit moment d'émotion à la fin du film où la maxime " un étranger qui vient dans le Nord pleure deux fois: quand il arrive et quand il repart " prend pleinement sa signification et illustre parfaitement le thème du film.